samedi, novembre 24, 2018

Journée sans limite

Bonsoir lecteur, lectrice et tous les autres dont je respecterai le (non)-genre, le (multi)-genre ou le (poly)-genre,

L'autre jour, ici j'écrivais à propos du safeword, de cette limite en cours de séance qui marque un point d'arrêt au jeu ou, mais il faut reconnaître que l'usage en l'objet est plus rare, pour accélérer les choses.

Sally m'a proposé une séance, probablement la prochaine qu'elle me fera subir, au cours de laquelle, m'a-t'elle expliqué, l'utilisation de ces mots de sécurité, à dessein de réduire ma "peine" serait sinon interdite purement et simplement ignorée.

Elle veut aller le plus loin possible, dans un cadre que nous aurons globalement mis en place fixant les limites hautes (pas nécessairement en termes de douleur d'ailleurs) que je refuse de franchir. Si évidemment la létalité est la limite absolue (pour moi s'entend, je ne critique pas les pratiquants qui peuvent envisager d'aller jusque là), fixer moi-même dans le cadre d'un jeu que ma dominatrice veut "illimité" des limites est un exercice bien moins simple qu'il n'y parait.

En effet, mon objectif d'Amoureux est de la rendre heureuse et de lui offrir - dans la limite de mes possibilités bassement matérielles - ce qu'elle désire ; Amoureux, je le demeure dans nos pratiques BDSM au sein desquelles, une nouvelle fois, j'ai pour souhaite de rendre Sally heureuse. Comment, donc, dans une relation et un tel cadre, ne pas inverser totalement les rôles ? 

Même si j'ai conscience que celui qui contrôle, dans un jeu BDSM, n'est pas celui que l'on croit, le principe de l'obéissance et des limites ne doit pas s'inverser, au risque de rendre le jeu stérile ; Un soumis qui définirait l'intégralité des séances serait ce que la littérature instruite nomme un
"souminateur", une sorte de troisième sexe sadomasochiste qui voudrait à la fois tenir le volant et regarder un film.

Je me refuse à l'être, en conscience, même si j'ai, parfois, envie de "plus" ou de "différent" et que je voudrais, dans ces moments précis, avoir le don soit d'ubiquité et m'auto faire mal - en conscientisant que le plaisir disparaîtrait instantanément alors - soit celui de transmission de pensées, pour induire en Sally ce dont j'ai envie à ce moment là - et même conséquence, prendre le contrôle serait gâcher le plaisir de la surprise et de l'attente - pour qu'elle applique ce dont j'ai envie.

La perte / prise de contrôle est, aux miens yeux, conduite par plusieurs éléments :
  • L'attente ; Ne pas savoir si elle durera 1 ou 30 minutes, elle met en condition. Souvent démarrée avec des pensées "vanilles" (le quotidien briques et mortier), je parviens à laisser mon cerveau glisser doucement vers de douces et excitantes pensées qui me permettent d'entrer dans une sorte de transe,
  • La surprise ; le premier "quelque chose", qu'il s'agisse d'un murmure à l'oreille, d'un coup, d'un shoot de poppers, d'une paire de chaussures à lécher ou d'une tenue à porter, il initie le démarrage du jeu, démarre la machine. C'est lui qui accélère le palpitant, qui donne les mains moites et, je dois le reconnaître, me donne, à chaque fois, un orgasme intellectuel très violent,
  • L'inquiétude ; Je le sais, je le sens, chaque pause au cours d'une séance est une porte ouverte vers une autre pratique - ou pas - dont le caractère pourra - ou pas - être plus (ou moins) dur, plus (ou moins) contraignant ou plus (ou moins) excitant,
  • Le doute ; J'ai toujours, à chaque séance, fût-elle la plus longue comme la plus courte, un passage à vide de "doute" et de sentiment d'absurde. C'est, je crois, une sorte de "troisième œil" qui me ramène à mon perpétuel questionnement quant à ma Normalité en cours de jeu. Souvent, alors, je me sens "nul" et "ridicule", je m'imagine dans ma position d'alors vu par autrui, non dans le sens humiliation d'une telle exhibition (ça, j'adorerais) mais réellement regardé par de non-pratiquants et jugé par eux, sur la base de nos codes sociaux. Sally sait détecter ce passage (même si elle va découvrir en lisant cet article ce qu'ils sont réellement) et me demande, différemment si "tout va bien ?" alors, par un simple "ça n'a pas l'air d'aller, que se passe-t'il ?".

Bref, cet harmonie en cravache majeure se joue tout au long de la séance, parfois la surprise survient, encore et encore, tout au long de la séance de jeu, car chaque expérience procure le même sentiment, parfois une seule fois au cours de la séance. C'est une sorte de magie, d'alchimie du moment, mélange de tant de "petites choses", impalpables et inexplicables les unes comme les autres. Ces "petites perturbations du jeu" pourraient faire l'objet d'un article, à propos :-)

Mais revenons-en à cette "no limit experience". J'ai données quelques "limites hautes" à Sally ;

  • Pas de scato
  • Pas de nourriture non destinée aux humains
Courte liste en fait, basée pour partie sur une remarque qu'elle m'a faite dans une discussion totalement vanille à propos des croquettes que nous donnons à notre chien "Quel goût ça peut avoir ?" me dit-elle. Ce à quoi je répondais "Je ne veux même pas le savoir". Et Sally d'ajouter, alors "Ca, c'est moi qui le décide" en forme de coup de pied dans les couilles. Bref, je me suis dégonflé sur ce coup là, j'ai mis cette idée dans la boite "jamais ça".

Pour l'autre partie, pas d'explication, c'est hors du cadre de ce qui peut m'intéresser. Point final, pas de négociation possible. C'est ainsi.

Cette séance, je l'imagine, sera dure, physiquement et psychologiquement. Je me débarrasserais de toute possibilité, de toute option autre que d'endurer ce que Sally voudra m'infliger. Je me prépare à être endurant pour cette journée là (il s'agira de 24 heures entières de jeu) car je ne veux ni décevoir Sally ni me décevoir. Je veux aller au-delà de mes limites actuelles pour me prouver que je suis capable de choses.

Je veux que ma Maîtresse soit fière de moi. Je veux que la Femme que j'aime m'admire. Si j'échoue, j'aurais honte !

Je vous tiens au courant de la planification, vous aurez une pensée pour moi ! 

LeSien


mercredi, novembre 21, 2018

Suis je normal ?

Bonsoir ou bonjour, ami qui me lis,

Complexe question que je m'en viens aborder ici ... Suis-je, par ce que je pratique et parce-que je pratique le BDSM, une perspective "normale" ?

Le philosophe dira qu'il convient de définir ce qu'est supposé être la normalité, pour parvenir à définir son antithèse (l'anormalité) et, en guise de conclusion,  offrie une grille de lecture présentant mon moi ben oui, à partir de combien d'absence de normalité ou d'adhésion à celle-ci passerais-je du côté clair au côté obscur ?) si je suis ou non normal.
d'un côté, ces deux extrèmes d'autres côtés et définir, selon une notation arbitraire (

Bref ... autant définir le bon ou le mauvais temps, la belle ou la mauvaise mer ou, pour les plus gastronomes, le bon du mauvais plat. Un humain est composé, je crois, de tant de facteurs, de spécificités et autres nuances que quiconque tenterait de normaliser la normalité serait ... un anormal !

Je viens, ici, parler du regarde des autres sur ces pardon, sur mes pratiques ; Je n'ai jamais (pas encore du moins, j'aimerais y parvenir, sorte de coming out BDSM) parlé à quiconque n'étant pas dans le milieu de ces pratiques, aussi ne me baserais-je, ici, que sur ma perception, forcément (mal)biaisée et, de ce fait, partiale voire fantasmagorique.

S'il est un élément qui, qu'on apprécie ou non son côté artistique, aura fait sortir de l'ombre celles et ceux qui aime avoir ou faire mal, 50 nuances de Grey, à n'en point douter, détient la palme. Ce livre et son éponyme représentation dans les camera obscura aura eu l'avantage de montrer au grand public que :

  • Tout le monde, votre voisin de table ou de bureau comme l'institutrice de vos enfants peut potentiellement se trouve à une extrèmité ou l'autre de la cravache
  • Ce même tout le monde peut aimer cela, encore une fois quelle que soir l'extrèmité du fouet qu'il regarde en face
  • Il peut y avoir - il y a - une excitation érotique forte dans la pratique, je ne parlerais ici que du côté soumis vue ma condition, mais je pense que le côté dominateur possède, lui aussi, cette dimension
  • On peut parler le dimanche midi autour du gigot de tata Suzanne (enfin, celui qu'elle a fait cuire) de ces pratiques sans pour autant provoquer un incident diplomatique ; Après tout, on ne parle bien que d'un film, n'est-ce pas ?
  • Le BDSM ne nécessite pas forcément qu'on soit habillé de cuir de la tête aux pieds - quand bien même cela puisse sans encombre faire partie du plaisir de certains - pour qu'on y trouve un attrait

Bref, 50 Nuances de Grey aura ouvert les esprits sur ces jeux et pratiques, et ça c'est bien.

Mais cette ouverture d'esprits n'a pas changé la perception que les non-pratiquants ont de ces jeux. Une personne "normale" n'aime pas "avoir mal" (quelle que soit, d'ailleurs, l'abstraction de cet "avoir mal", physique comme psychologique), c'est évidemment l'approche judéo-chrétienne par défaut qui dictera la réaction du commun des mortels lorsque je lui annoncerais, entre la poire et le fromage que j'aime me faire fesser et que la dilatation anale est une pratique sur laquelle je ne crache pas. 

Je crois comprendre la nature de cette réaction ; La douleur est l'expression soit d'un état dangereux pour l'organisme (on se brule, on a mal, on se cogne dans une table aussi) soit, encore une fois l'idée religieuse n'est pas loin, pour expier une faute, on montre au supposé être supérieur qu'on a compris l'erreur commise et qu'on la répare par son sang. A aucun moment, dans les dogmes historiques ou religieux ou philosophiques (je sais, on n'a pas le droit d'enchainer les "ou", ils ne sont pas soumis, eux) n'a-t'on parlé du fait que la douleur apporte peut apporter plaisir et excitation.

Donc, je le sais, je serais vu comme un être "différent" sinon anormal, qui aime ce que la moral réprouve d'ailleurs.

Cela suffirait-il à me définir normal ou anormal ?

Evidemment non, je ne sais pas moi même dire si ces pratiques, ces jeux et ces séances sont ou non normales ou anormales car, une nouvelle fois, je ne sais pas ce qu'est l'anormalité. Pour parvenir à me forger ma propre opinion sur mes propres pratiques, il me faudrait les assumer et parvenir à me regarder "en troisième personne" en faisant abstraction de mes opinions et plaisirs. Une forme de schizophrénie en somme (tiens, sujet d'un prochain message sur ce blog, la schizophrenie dans le jeu) me permettrait de me regarder comme un autre et juger de pratiques "contre nature" en faisant-fi de mon éducation. 
Bon courage quoi !

Ce que je sais, par contre, c'est que ces pratiques sont privées (je ne parle pas de lieu, mais de contexte) et que, malgré 50 Nuances et autres Histoire d'O, elles ont leur place à côté de la religion, dans la sphère privée et intime.

Je ne souffre pas de ne pas savoir si je suis ou non normal eu égard au regard des autres. Ma difficulté principale est cette estime de normalité pour moi, à mes yeux et selon ma propre sensibilité et propre culture. Et c'est là que je me prête à un intéressant exercice, car je suis en connaissance totale de mes pratiques et de mes principes.

Si je fais le tableau proposé en introduction à ce message, j'en arrive à ... je ne sais pas. Le metteur en scène de ce grand zoo qu'on appelle "la vie" est le plaisir, toujours et encore. Il est, je crois, le grand ordonnateur de tout de fatras et c'est pour et par lui que nous commettons l'ensemble de nos actes. Et vu que le plaisir est individuel et collectif à la fois, il dépend de l'instant et de la composition de la masse commune que l'on évalue, au moment où on l'évalue.

Ma seule alternative réside dans le fait de faire une liste de "ce que je fais", en la tentant la plus objective possible et de "biffer" pour chacun des éléments de cette liste s'il me repousse ou non ...Sauf que (oui, je sais, tu me voyais venir) c'est faire abstraction du "moment" de la réalisation.

Je m'explique ; si, là tout de suite à froid je n'ai pas plus envie que cela de recevoir une tige de 15 mm
de diamètre dans l'urètre, il est possible que dans une ou deux heures, alors qu'elle aura bien joué avec mes tétons et que je serais totalement ligoté, Sally aura la permission totale et entière de me pénétrer l'urètre de cet outil, et j'y prendrais du plaisir et en serais fier.

C'est donc par le contexte, le moment, l'humeur et les circonstance qu'un élément sera "normal" ou non, à mes yeux et à ceux de Sally. C'est en "marchant dans les chaussures d'un autre (en les nettoyant avec la langue surtout) qu'on saura ce que cet autre ressent, physiquement d'abord. On ne saurait cerner et limiter le jugement en normalité ou en anormalité d'un tiers sur ce qu'on voit et ce qu'on pense des pratiques de cet autre. Il a, nous avons, un vécu différent et contrasté. Il nous arrive(ra)  parfois de croiser des personnes ayant des chemins parralèles aux notres au point de constater que nous sommes attirés par les mêmes choses en grande majorité. Il arrivera aussi que l'on ne soit absolument pas attiré par les pratiques d'une personne "juste comme ça", sans raison apparente, voir que l'on soit (c'est mon cas dans le cadre du lechage de baskets) totalement repoussé par une pratique que l'on adore lorsque celle-ci sera l'oeuvre de quelqu'un d'autre.

Ce sont là les magies de la vie et des interactions entre humains, adultes et consentants à ce qu'il font et à ce qu'ils sont.

Les temps sont suffisament troubles, le brun des chemises n'a jamais eu tant de succès dans de proches nations, n'ajoutons pas une stigmatisation de plus là où il n'est que loisir et jeu. Sachons accepter les pratiques, sexuelles en l'occurence mais pas uniquement, de ceux qui sont différents comme autant d'opportunités de s'intéresser à l'autre et à son oeuvre de vie.

Et vous; comment êtes vous différents ?

A vite;

LeSien



lundi, novembre 19, 2018

Le Safeword ... Arc en ciel

Bonjour à toi qui me lis, avec passion et intérêt (oui, toi, là, tu es le seul lecteur d'ailleurs),

Le "safeword", mot de sécurité en Anglais, est vu comme une des règles de base d'une pratique BDSM "SSC" (Safe, Sane and Consensual, en français "Sûre, Saine et Consensuelle). Il définit, en ce qui nous concerne, 3 niveaux "et demi" :

- vert : En avant Guingamp, tu peux continuer comme tu le fais, tout est parfait, si tu vas un peu plus fort, ça va le faire encore plus !
- orange : ça va mais ne va pas plus loin
- rouge : On arrête sans aucun délai et on cause
- beige : on commence quand ?

Cela lorsque l'expression orale est possible. A défaut - ce qui arrive assez souvent - j'ai une clochette à la main et faire sonner cette clochette veut dire "rouge" ; il aurait été assez compliqué de mettre ici en place un code avec différents niveaux.

Mais bon, vous avez compris le principe, faire en sorte que Sally ou moi puissions communiquer en toutes transparence lors de jeux. Oui, tous les deux, elle peut aussi en avoir assez d'une pratique et souhaiter me le dire avec ce même code.

Notez que ce code nous l'appliquons aussi dans notre vie vanille à l'occasion de certaines pratiques ; en club (libertin s'entend), par exemple, lorsque l'un ou l'autre a besoin de s'assurer que le moment convient (pas uniquement moment sexuel d'ailleurs), il demandera à l'autre "couleur ?" et la réponse sera basée sur ce même code.

En résumé, pour nous, le mot de sécurité, s'il prend ses racines dans nos pratiques BDSM, va bien au delà, c'est un outil de communication dans notre couple, simple, clair et efficace, dénué d'ambiguïté et, surtout, imparable lorsqu'appparait le "rouge".

Il - le safeword - se base sur la confiance absolue du soumis pour son dominant quant au fait qu'il respectera sans discussion ni délai l'émission de ce message de détresse, du dominateur en son soumis quant au fait qu'il saura émettre ce de signal si le jeu va trop loin.
Vous me direz - et vous aurez raison - que cette méthode de communication trouve sa limite dans la recherche du "toujours plus" qui anime bien naturellement tous soumis, car un dominateur n'ira pas naturellement plus loin que la dernière limite posée par son soumis la fois précédente.

C'est à la fois vrai et faux ;

Vrai dans le sens où un dominateur doit respecter les limites de son soumis. C'est d'ailleurs la base de la confiance "je ne veux pas d'étouffement" signifie "je ne veux pas d'étouffement", no discussion there.

Faux dans le détail ; "je te demande de cesser de m'etouffer là tout de suite" inclut l'instantanéité de la demande. Peut être sera-t'il possible de recommencer (plus fort, pourquoi pas) dans 3 minutes, simplement parce que j'ai un besoin vital de boire. Ou bien peut être ne voudrais je jamais recommencer, j'ai eu mal / peur / whatever.

C'est par là discussion suivant le déclenchement de cette balise argos, plus  que dans l'arrêt immédiat des pratiques, que se dissimule le secret des relations BDSM ; en tant que soumis, je confie à celle qui me soumet quelque chose qui n'est pas très éloigné de ma vie (au sens le plus organique du terme), je dois être assuré que si j'exprime un  il sera entendu et qu'elle y obéira (c'est, d'ailleurs, sans doute le seul moment où l'obéissance du dominateur est attendu par le soumis).

Pourquoi compliquer les choses en utilisant un code couleur plutôt qu'un simple "stop ou encore" ?

La perte de contrôle est inhérente à la pratique BDSM ; lorsque je suis sous son fouet et menotté, Sally sait m'amener à la limite de la conscience. En pareil cas, je ne suis pas toujours au contrôle de ce que je dis, "stop" peut être ou ne pas être une supplication à arrêter et "plus fort" peut cacher un "j'adore tout simplement".

Devoir utiliser des codes "hors normes" (oui, bon, le coup des couleurs, ce n'est pas non plus du Léonard de Vinci niveau génie, je sais) implique une réflexion et, donc, une reconnexion à la réalité le temps de dire les choses et, du coup, une "flash introspection" pour valider ce qui va être dit. Cela ne casse pas le rythme, consommant une fraction de seconde, rassurante d'ailleurs, car elle offre un espace de contrôle de son propre état.

C'est là notre approche du "safeword" ; et vous, comment procédez vous ?

Bonne journée !


LeSien


dimanche, novembre 18, 2018

Soirée (suite ... Et fin)

Bonjour,
Bref message, mais suffisant à mon sens ;
La soirée en elle même fut belle, sans un endroit magique et impressionnant.
Les participants, tous plus sympathiques les uns que les autres.
Le reste ... Une catastrophe, nous ne sommes certainement pas faits pour de grandes soirées.
Nous n'avons pas pratiqué, paniquée, Sally n'a rien demandé ni cherché à faire ou à faire faire.
Tant pis ? Tant pis !

jeudi, novembre 15, 2018

Fétichisme(s)

Bonjour amie lectrice, ami lecteur et ami Lecter,

Pieds, mains, cou, collants, chaussettes, sous-vêtements, latex, fourrure, poils, absence de poils, cuir, urine, cheveux, .... S'il est une chose dont mes pérégrinations bdsmesques m'ont bien montré, c'est que le nombre et la variété des fétichismes n'a d'égal ... que le nombre de fétichistes ! 

Mais, après tout, ce qui compte ce ne sont pas les autres, mais moi, ceci est mon blog (prenez et mangez en tous) et j'en fais fais fais c'qu'y me plait plait plait. Donc égoïstement et de ma cyber-plume, je vais te parler de mes fétichismes ou, pour le moins, de ce que les psy classeraient comme fétichisme.

D'abord, ma définition du fétichisme. Le plus simple étant la démonstration (le petit dessin vs le grand discours), je vais t'expliquer la sensation que me procure le latex par exemple.

Sally considére - je ne sais dire si c'est juste où non - que ce fétichisme là vient de l'enfance et des tétines alors en latex. L'aspect charnel relationnel à ma mère, tout ça, Oedipe et ses potes Freud et Lacan auront vite fait de dire que j'en étais amoureux et qu'un fétiche est une sorte de cordon ombilical figuratif de la relation non aboutie entre une mère et son fils. De là à tenter de confirmer que c'est nécessairement le cas car le fétichisme est principalement l'apanage de ceux qui ont un zizi (et tout le monde sait qu'Oedipe ne touche que les garçons) il n'y a qu'un pas, dans lequel je ne mettrais pas le petit doigt. Mais pourquoi pas, après tout :

- je ne suis pas handicapé par ce fétichisme
- je ne ressens pas le besoin d'en analyser la cause
- je ne saurais jamais - le veux-je seulement - si Sally a raison ou non

Donc d'accord, l'origine de ce fétichisme vient de ces tétines admettons.

Là, fidèle et attentive lectrice, tu auras constaté avec effroi que je n'ai pris que le parti d'une tierce personne, pas encore de mon expérience. Grâce t'en soit rendue, sache-le !

J'y viens, donc.

A remonter le fil de ce fétichisme en particulier, je suis parvenu à faire une sorte d'arbre de mes fétichismes, avec un tronc commun que je me remémore comme étant l'odeur des chaussons de gymnastiques (les rythmiques).

Je ne sais pas remonter au delà et expliquer pourquoi cette racine, mais rien qu'à y penser aujourd'hui, j'ai une petite émotion qui me reprend dans l'endroit que, rigoureusement, ma mère m'a défendu de nommer ici.

Donc ces fameux chaussons de gym ; à cette époque, j'étais jeune et nos maîtres et maîtresses (déjà ... 😍) du moment nous les faisaient chausser pour les cours de sport. Mais, moi, je ne les portais pas qu'alors ; je voyais comme des moments de bravoure ceux passés à les porter en dehors, dans les transports en commun (Parisien, je prenais le RER pour aller à l'école) et j'imaginais que tous me regardaient et comprenaient la dimension "magique" de ce port. Évidemment, c'est le principe même de tous fantasme, j'ai, adulte, pris conscience que ce n'était pas le cas, d'une part et, d'autre part, que ce que je recherchais et ressentais alors était teint d'humiliation (voir d'exhibition d'une certaine forme de fragilité si je pousse la réflexion un peu plus loin) et que cela m'excitait, pas sexuellement (je n'avais alors pas encore réellement démarré la vie sexuelle solitaire) à proprement parler, mais plutôt "intellectuellement" (si tant est qu'on puisse séparer les deux ...). Bref, me montrer avec ces chaussons de gymnastiques aux pieds me procurait un plaisir que je peux, aujourd'hui, qualifier d'excitation.

A la question "pourquoi ces chaussons ?", que je me suis posée des dizaines de fois, il y a une multitude de réponses qui en amènent d'autres. Cependant, j'identifie quelques grands thèmes qui, je crois, sont communs à tous les fétichismes et tous les fétichistes :

  • Recherche du regard des autres, qu'il implique un rejet ou une approbation, un regard est toujours "rassurant", il nous fait membre de la communauté globale,
  • Recherche de la transpiration (ou plus généralement de quelque chose qui sort du corps, quelle qu'en soit la nature); Ayant été toujours en surpoids tout au long de mon enfance, la transpiration m'a toujours été vendue, indirectement (effort = perte de poids & manifestation de l'effort = transpiration, donc transpiration = perte de poids),
  • Recherche de douleur ; ces chaussons ont une semelle très fine, qui fait qu'on ressent toutes les aspérités de la chaussée, y compris les plus douloureuses,
  • Recherche d'une forme d'humiliation ; Le "ça ne se fait pas", imposé (y-compris imposé par soi-même d'ailleurs) et visible est une sorte d'exhibition qui fait "honte" au porteur, tout autant - en ce qui me concerne pour le moins - tend à l'exciter

Ai-je tort ou raison, je ne le sais pas mais, en ce qui me concerne, ce sont les "motivation" que j'ai trouvé me concernant.

Je fais maintenant un bon en avant, je passe sur les années à tenter différents types de ces chaussons, depuis ceux-ci exposés plus haut à ceux bien plus féminins utilisés  par les gymnastes en compétition, il y avait un lieu commun, il fallait que ces chaussants soient à fine semelle et directement liés au monde de la gym. Pas qu'ils en soient inspirés, non, mais qu'ils soient de vrais "outils" utilisés par les "vrais" pratiquantes. S'ils pouvaient - ca n'a jamais été le cas, eu égard à mon petit 44 fillettes - avoir été portés et utilisés à dessein auparavant, c'eut été l'idéal, forme supplémentaire d'humiliation à mes yeux, une sensation de "passer après quelqu'un d'autre".

Une bonne dizains d'années plus tard j'ai l'occasion, par le plus grand des hasards - c'est à dire en visitant un magasin de lingerie avec madame - de rencontrer le latex. Sur le coup, le vendeur de cette boutique n'en parlait qu'à destination des femmes, à croire que certains matériaux sont sexués (Passage féministe : et à croire que la bêtise, elle, est sexuée, située dans les testicules elle tend à charger les femmes de porter de belles tenues et d'exciter leurs mâles, interdisant aux garçons de tenter de faire plaisir à leurs chéries en ce faisant) et que seules vous, Mesdames, n'avez le plaisir de
transpirer dans le latex. Que nenni, bien que mon premier achat eut été (de mauvaise qualité soit dit en passant) une culotte pour madame, je sentais, quelque part au fond de moi que, bien que toucher et regarder étaient des actes agréables, porter le serait beaucoup plus encore. Sauf qu'en surpoids alors, il était quasiment impossible, en France, de trouver des tenues de latex à ma taille. C'est donc vers eBay que je me tournais pour trouver le graal du latexien, la combinaison intégrale (oui, je sais, je ne fais pas dans la demi-mesure, tout ou rien) avec les pieds. Ce fut donc mon premier contact "réel" avec le latex. Bientôt, pour qu'elle ne s'ennuie pas, cette combinaison sera rejointe par des chaussettes, slips, caleçons et autres pantalons, une "garde robe" alternative en quelque sorte, dans le matériau par excellence - à mes yeux - pour rassembler les items de ma liste :

  • Recherche du regard des autres, évidemment, lorsqu'il se voit, le latex attire l'oeil et intrigue, noir et brillant qu'il est,
  • Recherche de la transpiration (ou plus généralement de quelque chose qui sort du corps, quelle qu'en soit la nature); ici encore, le latex fait transpirer, à outrance en été d'ailleurs,
  • Recherche de douleur ; porté longtemps, le latex - par la transpiration, par la pression sur l'ensemble du corps et, enfin, par les pincements qu'il génère peut être désagréable voir douloureux à porter,
  • Recherche d'une forme d'humiliation ; Le latex masque ce corps que je ne veux pas que d'autres voient. Il n'en laisse que les formes visibles, diminuant - dans mon idée - ses défauts, alors que je sais consciemment qu'il tend à les rendre plus encore visibles. Allez comprendre 😁
Bref, la même liste avec quasiment les mêmes réponses.

Mon fétichisme, que dis-je Mes Fétichismes se maintiennent et s'enrichissent. Je ne suis pas partisan de l'inventaire à la Prévert en l'objet, car ils sont mutants ces sujets de fétiches, et ce qui est excitant j'ai perdu du poids), au bénéfice de la recherche de plus de douleur et d'humiliation, passant en quelques sortes plus vers le côté BDSM que fétichiste ou, plutôt, intégrant le fétichisme dans les jeux BDSM avec Sally.

aujourd'hui peut me dégouter demain, et vice-versa. Néanmoins, je retrouve, lorsque je les analyse, quasiment tous les éléments de cette fameuse liste dans mes fétiches. La recherche de transpiration a diminué (

Exemple concret, si je porte du latex, je le veux serrant, porté longtemps et me retrouver marqué par le latex notamment au cours de cette séance. Je veux qu'il me fasse "mal" et, par exemple, être
contraint d'y demeurer pendant plusieurs jours. De même, si j'honore des baskets de Sally (ses converse ... mmmmmhhhh), j'aime qu'elle les ait portés avant, qu'elle ait marché à l'extérieur, ...

J'ai, aujourd'hui, une relation plus apaisée avec mes objets de fétiche. Je suis devenu "sage" en l'objet, je joue - et j'aime qu'on joue - avec mes fétiches, je recherche des actes plus longs, plus profonds et plus marquants, même si je sais que je ne serais, comme tous les humains d'ailleurs, à 100 % satisfait et comblé, ce jour-là je passerais dans l'ennui.

Et toi, Ô lecteur, quel fétichiste es tu ?




mercredi, novembre 14, 2018

Soirée en vue !

Ami lecteur, Bonjour,

Rapide message pour t'annoncer que Sally et moi participerons, ce samedi 17 novembre, à la soirée de "non anniversaire" de Maître Georges, dans un château à côté de Redon, au Sud de Rennes.

Au programme, fouets, fessées, latex, ...

Bref, de bons moments en perspective.
Biensur, je ferais un compte rendu aussi synthétique qu'exotique (c'est pour la rime) de cette soirée organisée par l'Anneau de Justine, association de joueuses et joueurs des quatres coins de France, représentée en Bretagne par La communauté de Triskel.

Bref, des gens sympa, des lieux sympas et des jeux qui ne le seront pas moins.

Si tu y es ou y sera ... Lâche tes com comme disent les jeunes !
L'anneau de Justine organise des munchs mensuels sur Rennes

Confinement et BDSM

Bonjour amie lectrice, bonjour ami lecteur, La période actuelle, stressante et bouleversante à souhait, est sans doute très éloignée des j...